KUROKAMI' .
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 ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ].

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MessageSujet: ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ].   ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ]. EmptyJeu 30 Juil - 21:57

Roxanne Hakers.


    ___INTREGRATION.

    PARCE QU’ON EN A TOUS :

    PRENOM/NOM : Roxanne, alias Roxy.
    AGE : 13 ans.
    SEXE : Féminin ♀

    L’ADDICTION DE L’OR :

    DEPUIS LE DEBUT

    RANG : Une humaine rebelle, pauvre, qui vit dans la rue. Ancienne fille de riche ( voir histoire ).

    AVEC LE TEMPS
    APPARENCE PHYSIQUE : Roxanne est une gamine, donc elle est plutôt petite, sans prendre en compte son jeune âge. Elle ne deviendra jamais très grande, même si elle n’est pas minuscule pour autant x). Dans son apparence générale, Roxy paraît fragile et frêle et semble avoir besoin de protection. Ce qui est peut-être le cas mais elle ne l’avouera jamais. Sa maigreur renforce cette impression de faiblesse. Vivant dans la rue, Roxy ne trouve pas beaucoup à manger et souffre parfois de la faim, bien qu’elle n’ait pas un gros appétit. Ses habits ne sont pas toujours très propres et parfois même sont déchirés. Vous devinez bien qu’elle ne porte que de vieux vêtements tous trop longs pour elle et certainement pas faits pour des petites filles comme elles. Elle se contente de ce qu’elle trouve.
    Bon, pour le physique à proprement parlé, commençons par son visage, qui est la chose la plus importante après tout, non ? Son visage, donc. Il est fin, très fin, voir même trop fin. Maigre, même. Enfin, elle a quand même une bonne tête, de jolis traits, toujours salis par de la terre, de la boue ou autre substance inconnue. Un sourire discret, mais souvent sincère se dessine quelque fois sur ses traits, rajoutant ainsi du charme à l’adolescente. Ses cheveux, désormais. Roxanne a des cheveux bruns clairs ou châtains foncés, comme vous préférez. Ils sont mi-longs, lui arrivant au niveau des épaules et sont toujours ébouriffés, témoignage de ses aventures quotidiennes et d’un manque évident de brosse à cheveux. Sa pauvreté l’empêche de posséder des accessoires tels que des élastiques ou des barrettes, donc ses cheveux sont en général lâchés, pour ne pas dire tout le temps. Ensuite, ses yeux. D’une couleur brun doré, ils témoignent de sa sensibilité et de sa joie de vivre, malgré des conditions de vie déplorable. Ils sont souvent les représentants de ses sentiments et il est très facile de comprendre ce qu’elle pense en la regardant uniquement dans les yeux. C’est une jeune fille très expressive, qui prend soin de tous ce qu’elle fait dans chacun de ses gestes. Je crois que c’est à peu près tout x).

    CARACTERE ACTUEL : Roxanne est une fille très réservée. Elle n’était déjà pas très extravertie dans son enfance mais la disparition prématurée de sa famille a fini par la murer dans un silence de glace. Elle parle peu et se fait comprendre sans avoir besoin d’user de la parole. De plus, Roxy est une fine observatrice, donc elle prendra encore plus son temps si elle doit intervenir de quelque façon que ce soit. Roxanne est blessée et meurtrie à jamais au fond de son cœur. Bien que quelques années plus tôt elle se cachait derrière une carapace dure et rebelle, elle est redevenue la jeune fille sensible et attentive qu’elle a toujours été. Roxy est plus traumatisé encore du fait qu’elle culpabilise. L’enfant s’en veut affreusement pour tout ce qui s'est passé. Sinon, parlons plus spécifiquement de ses traits de caractères. Elle est légèrement têtue. Elle change rarement d’avis mais écoute toujours ceux des autres et avise ensuite. Elle n’est pas du genre à attirer l’attention sur elle et est très silencieuse, comme dit plus haut.
    Roxanne est une fillette très sensible, et bien qu’elle ne soit pas rancunière ni susceptible, elle encaisse les coups et prend sur elle. Elle peut aussi se sentir blessée sur des choses qui ne l’étaient pas à la base. Roxanne croit toujours qu’elle est l'objet d'une agression lorsqu'on ose le ton pour lui parler. Elle est vraiment très sensible et ne demande qu’une chose : de l'affection.
    Elle n’a pas le moral dans les chaussettes. Elle ne saute pas de joie non plus mais garde une attitude neutre et montre une expression sérieuse désarmante. Elle reste toujours terre à terre et est une excellente conseillère. Roxy s’attache vite aux gens qu’elle devine bons et gentils et ils grimpent rapidement dans sa barre d’estime. C’est pour cela que Nathan, son Kurokami, sera très important pour elle, bien que normalement parlant, elle ne devrait pas ressentir le besoin de le savoir à ses côtés. Pourtant, même si elle conçoit le fait qu’il ne peut être toujours avec elle, elle adore être en sa présence.
    ( FACULTATIF : KUROKAMI : Ce sera Nathan. RP à faire. )


Dernière édition par R.oxanne le Ven 31 Juil - 23:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ].   ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ]. EmptyJeu 30 Juil - 22:04

    LE POURQUOI DU COMMENT :

    L’HISTOIRE DE MON PERSONNAGE :

    PARTIE 1: Le mauvais jour.
    Coeur de Pirate - Intermission


    La pluie tombait fort, cette journée-là. Comme si Dieu pleurait un être perdu. Comme si Dieu aurait préféré ne pas accueillir un ange de plus à ses côtés. La charrette sombre, roulant telle une ombre sur le bitume humide, avançait péniblement sur la route, suivit d’un convoi plutôt impressionnant de calèches toutes plus luxueuses les unes que les autres. Roxanne regardait le paysage défiler péniblement de l’autre côté de la fenêtre de la calèche familiale, tiré par deux chevaux, noirs eux aussi. Son père l’avait acquise après de maints efforts et c’était la fierté de ses parents. Roxanne et sa sœur Kathleen aimaient monter dans ce superbe véhicule noir contemporain et rouler en présence de leur père dans le cœur de Londres. Mais ce jour-là, Roxanne n’éprouvait aucun bonheur à être sur la banquette, assise près de sa mère qui avait revêtu un voile noir, une robe, une veste et un sac de la même couleur. La lady affichait un visage fatigué, fermé et on pouvait voir que ses yeux rouges venaient à peine de lâcher un flot de larmes qui s’apprêtait à couler, une nouvelle fois. Roxy avait maintenant l’habitude de voir sa mère pleurer, depuis l’accident. C’était courant. Quant à Monsieur Hakers, assit face à elle, il passait sa main sur un visage épuisé où une barbe de quelques jours laissait poindre. On aurait dit qu’il avait vieilli de plusieurs années en seulement quelques jours. Enfin, Edgar, le major d’homme de la famille conduisait la monture, ne laissant aucune émotion percer sur son visage ridé. Roxy poussa un soupir. Dire que tout cela était en partie de sa faute. Ce cauchemar n’était que pure réalité, aussi dure soit-elle. Il pleuvait toujours, et la file de calèches continuait d’avancer dans la brume d’un dimanche bien triste.


    PARTIE 2 : La maison de Dieu.


    Il faisait sombre dans l’église à peine éclairée par un bon nombre de bougies. Tous étaient assis sur les bancs en bois, la tête basse ou bien tourné vers l’évêque qui n’avait pas encore commencé la cérémonie. Un cercueil ébène de modeste taille reposait en plein centre du chœur de l’église. Les sanglots de certaines personnes retentissaient dans l’immense maison de Dieu. Roxanne, les yeux écarquillés, était assise au premier rang, aux côtés de ses parents. Et de Kathleen. Les larmes sortirent soudainement des yeux de Roxy, silencieuses et pourtant si douloureuses. Elle déglutit lentement. Bientôt, ce serait à elle. Bientôt, l’évêque lui demanderait de la rejoindre pour allumer le cierge et pour dire un petit discours. Elle n’avait rien préparé. Qu’aurait-elle dit ? Elle improviserait et personne ne lui en voudrait. Roxanne tenta d’essuyer ses larmes, en vain. Elles revenaient, toujours plus nombreuses, toujours plus douloureuses. Maintenant, c’était à elle. Après quelques paroles traditionnelles pour ce genre d’occasion, que Roxy n’écoutait même pas, l’évêque invita la petite fille de huit ans à venir le rejoindre. Contrôlant tant bien que mal ses soubresauts, Roxanne s’approcha du vieil homme. Avec un sourire qui se voulait gentil mais que Roxanne aurait voulu enlever de son visage bien en chair, l’homme de foi lui tendit une bougie pour qu’elle puisse allumer le grand cierge. Pas un mot, pas un bruit ne flottait dans l’atmosphère pesant de la salle. Après une courte hésitation, Roxanne se saisit de la bougie, alluma le grand cierge et redonna la bougie à l’évêque. Enfin, elle se tourna vers l’assemblée qui la fixait avec insistance. Ses larmes se remirent à couler. Elle cherchait ses mots, puis, embrassant l’assistance, posa son regard sur ses parents. Ils la regardaient, eux aussi, les yeux larmoyants, comme elle. C’est là qu’elle réussit enfin à parler.

    - Je suis désolée.

    La phrase avait été murmurée, était presque inaudible mais elle savait que ses parents avaient entendus. C’était l’essentiel. En retournant à sa place, Roxanne passa près du cercueil dans lequel elle n’avait pas encore osé poser les yeux. Ce qui l’attendait l’effrayait et elle préférait espérer encore un peu plutôt que d’être démoli à tout jamais. Elle s’arrêta près du cercueil. Pendant un instant, elle ne bougea pas, se contentant d’être à côté du sinistre meuble. Puis, comme si ses yeux ne lui obéissaient plus, son regard tomba sur Kathleen.

    - Je suis désolée, murmura-t-elle une seconde fois.

    Sa sœur, les yeux fermés, semblait tranquille. Une nouvelle fois, des larmes inondèrent son visage tandis que Roxanne s’asseyait à sa place, la vision de sa sœur aînée endormie pour toujours dans le cercueil de bois.
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MessageSujet: Re: ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ].   ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ]. EmptyJeu 30 Juil - 23:24

PARTIE 3 : La réalité des choses.
The Cranberries - No Need to Argue.


    - Un, deux, trois, quatre, cinq, six…

    L’été touchait à sa fin, la rentrée des classes approchait à grands pas, et pourtant, deux petites filles jouaient gaiement dans le jardin du manoir de leurs parents. Les oiseaux chantaient, le soleil chauffait, Londres rayonnait. Les affaires de Mr. Hakers allaient bon train, Madame restait à la maison pour s’occuper des filles. Cette journée là était une journée comme toutes les autres. Mrs Hakers tricotait tranquillement dans son rocking-chair près du grand chêne du jardin. Kathleen et Roxy s’amusaient à cache-cache du côté de la marre. La sœur aînée, âgée d’à peine une dizaine d’années clignait tandis que Roxy se cachait derrière un arbre de l’autre côté de la marre. La petite fille, tout sourire, attendit que sa sœur finisse de compter.

    - … Vingt-sept, vingt-huit, vingt-neuf, trente ! Roxy, j’arrive !

    Kathleen, vêtue d’une robe blanche tout à fait ravissante, courait gracieusement dans l’herbe verte de la pelouse. Tout en riant, elle cherchait sa sœur derrière la maison, près de sa mère, ou bien encore derrière le marronnier au bord du jardin. Roxanne jeta un petit coup d’œil de derrière l’arbre et vu que sa sœur approchait. Gloussant joyeusement, elle entendait les pas de sa sœur approcher.

    - Roxanne, je te voie, sors de derrière cet arbre !

    D’un rire joyeux, Roxy se montra. Sa sœur était de l’autre côté de la marre.
    - Tu ne m’as pas encore attrapé ! lança Roxanne qui commença à courir en longeant le petit point d’eau vaseux.

    - Attends-moi ! s’exclama l’aînée.

    Les deux petites filles s’élancèrent dans une course poursuite au bord de l’eau. Alors que Roxanne courait droit devant elle, elle entendit Kathleen crier. Roxanne se stoppa dans son élan et se retourna. Kathleen avait disparue. Inquiète, Roxy s’approcha de la marre, là où était parvenu le cri de sa sœur. Soudain, une tête sortie de l’eau, des algues dans les cheveux. Kathleen reprit sa respiration avec un air dégoûté. Roxanne s’esclaffa de rire sous les protestations de Kathleen.

    - Maman, Kathleen est tombée dans la marre ! cria Roxy d’un ton amusé.

    Kathleen tentait de remonter sur la terre ferme mais à chaque fois qu’elle y posait le pied, elle glissait et retombait aussi sec dans le liquide gluant. Le bruit des sabots signala à la maisonnée que le chef de famille était de retour. Madame Hakers, ayant entendu la remarque de sa fille, s’approcha du point d’eau en rouspétant.

    - Vous n’avez vraiment pas d’autres choses à faire, vous deux ? Regardez moi ça ! Kathleen, sortez vite de là, je vous prie ! Si votre père vous voit dans cet état… Eh bien je ne préfère même pas y penser.

    Kathleen s’approchait du bord et allait presque donner la main à sa mère lorsqu’elle poussa un cri avant de disparaître de la surface de l’eau. Roxanne et sa mère échangèrent un regard, perplexes.

    - Kathleen, vous n’êtes vraiment pas drôle ! Dépêchez-vous de sortir de là ! s’exaspérait Mrs Hakers.

    Pas de réactions. L’eau ne bougeait pas et aucun indice ne témoignait de la présence de la petite fille. Des secondes s’écoulèrent, interminables. Mrs Hakers commençait à s’inquiéter. Roxanne aussi. Kathleen n’aurait jamais fait ce genre de farces. Jamais.

    - Kathleen ? Kathleen, répondez-moi ! hurla la femme Hakers, complètement paniquée. Roxanne, courez chercher votre père. Immédiatement ! ordonna-t-elle.

    Roxanne ne bougeait plus. Que se passait-il ? La petite fille fixait intensément la surface de l’eau. Kathleen allait remonter d’une seconde à l’autre, pas vrai ? Le dernier mot étouffé de sa mère finit par faire réagir Roxanne, qui, en pleurs, se retournait pour rejoindre la maison. Elle ne fit que quelques pas lorsque Mr Hakers, alerté par tous ces cris, s’était précipité dans le jardin. Il retira sa veste avant de plonger dans la marre. Même si elle n’était pas grande, elle s’avérait profonde. La mère des deux filles était à genoux près du point d’eau, le visage dans les mains, en train de pleurer à chaudes larmes. Roxy n’en menait pas large, elle non plus. L’homme remonta à la surface, bredouille, replongea plusieurs fois de suite tandis qu’Edgar filait à toute allure dans les rues de Londres, les sabots des chevaux martelant rapidement le sol. Il allait surement chercher de l’aide, puis on viendrait et on sortirait Kathleen de l’eau. Pour Roxy, il n’y avait pas d’autres alternatives. C’était impossible. Roxanne était à peine consciente, s’étant éloigné du point d’eau. Debout, elle voyait tout au ralenti. Edgar qui, accompagné du docteur et de plusieurs voisins, se dirigeait au pas de course vers le point d’eau. Mr Hakers qui, le corps inconscient de Kathleen dans les bras, sortait de l’eau. Le docteur qui s’activait autour du corps sans vie de la petite Kathleen. Mrs Hakers qui, hystérique, criait et pleurait sans cesse. Les mots, incompréhensibles, qui sortaient de la bouche du docteur, expliquant que tout était fini. Oui, c’était fini. Kathleen ne respirait plus. La vie ne serait plus jamais la même.
    ----------------------------------------
    La famille Hakers était en deuil. Roxanne ne dormait plus, ne mangeait plus, ne parlait plus. Tout avait disparu pour elle. Kathleen n’était plus parmi eux, elle n’était plus de ce monde, tout cela à cause d’elle. Ses parents avaient tentés de lui expliquer qu’elle n’y était pour rien, que Kathleen s’était noyée, à bouts de forces, mais Roxanne savait que cela n’était pas vrai. Kathleen ne serait jamais tombé dans la marre si elles n’avaient pas joués à cache-cache. Une semaine avait passé et tout était près pour les funérailles de l’enfant. Londres n’était plus la même aux yeux de cette famille. Roxanne n’était plus la même. Rien ne serait plus jamais pareil.

    PARTIE 4 : Horreur sur horreur.


    - Seigneur, accueille à tes côtés une âme pure et innocente qui ne demandait qu’à vivre et qui est partie trop tôt, à notre plus grand regret. Jure-nous de prendre soin d’elle…

    Le sermon de l’évêque continuait, interminable. Il pleuvait toujours. Dans le cimetière, seule la voix de l’homme d’église se faisait entendre difficilement, couverte par le bruit de l’averse.

    - … et délivre-nous du mal. Amen.

    Une nuée de « Amen », en réponse du premier, s’éleva dans l’assistance, accompagné du signe de la croix. Roxanne s’exécuta, elle aussi, mais ne comprit pas pourquoi. Cela ne ramènerait pas Kathleen. Le temps s’écoulait, et tandis qu’on descendait le cercueil de Kathleen dans la tombe des Hakers, les gens partaient, présentant leurs condoléances à la famille. Roxanne n’en avait que faire. Elle posa un dernier regard sur la pierre tombale où le croque-mort déplaçait le socle et enfermait à jamais Kathleen dans les profondeurs de la terre.
    ----------------------------------------

    Les parents Hakers partaient, mais Roxanne ne bougeait pas. D’un regard suppliant, elle espérait rester encore un peu. Mrs Hakers soupira en se dirigeant vers la calèche tandis que Mr Hakers approuvait d’un signe de tête. Edgar restait près de la petite, et Mr et Madame Hakers partaient à bord de la calèche. Edgar tenait le parapluie au dessus de leurs têtes, mais Roxanne se moquait que la pluie la mouille ou non. Après un long moment, Roxanne leva la tête vers le visage creusé par le temps du vieux monsieur. Un petit sourire forcé sur les lèvres, elle hocha la tête en signe d’approbation. Ils partirent, à pied, traversant Londres pour rejoindre la demeure qui était la leur.
    ----------------------------------------
    Les chevaux obéissaient aux ordres secs de Mr Hakers. Les sabots martelaient le sol bruyamment, et les rues de Londres, calmes en ce matin de dimanche, résonnaient du bruit des sabots. Madame Hakers avait préféré rester dedans l’habitacle, l’air frais du matin la fatiguait encore plus. Ils leurs restaient quelques kilomètres avant d’arriver au manoir. Le chemin de fer traversait Londres, à cette époque, et pour rentrer à la maison, il fallait traverser le passage à niveau.
    Mr Hakers conduisait sinistrement sa calèche, tel un fantôme. Le passage à niveau approchait. Un train allait de nouveau partir, mais rien ne pressait. Le train démarrait et la fumée, épais brouillard noir, s’échappait de la grande cheminée du wagon de tête. On entendait les roues de la machine qui s’élançait. Mr Hakers accéléra le rythme, obligeant les chevaux à trotter plus rapidement. Le passage à niveau n’était plus très loin et ils passeraient sans encombre. Pourtant, le train prenait dangereusement de la vitesse alors que la calèche se rapprochait de plus en plus. Il était trop tard maintenant pour stopper les chevaux, Mr Hakers le savait. La calèche roulait vite, vraiment vite. Le klaxon de la locomotive retentit et les cheveux, surpris, se perdirent dans un galop affolé. Le train n’était plus qu’à quelques mètres lorsque la calèche, lancée à toute allure, passait sur le passage à niveau. Mr Hakers sentit une pointe de soulagement. Qui sait ce qui se serait passé si les chevaux n’avaient plus été contrôlables ? C’était pourtant trop tôt pour dire que la partie était gagnée. En effet, au moment où ils allaient franchir le deuxième rail, on entendit un craquement bruyant. La calèche s’arrêta brusquement et les chevaux hennirent comme pour protester. Mr Hakers, ne trouvant d’abord pas l’origine de ce bruit, tomba finalement sur l’arrière du véhicule. La roue gauche arrière venait de céder sous les secousses violentes. Le klaxon du train se faisait plus présent et tentait de prévenir du danger imminent. Mr Hakers n’eut même pas le temps de réagir ou de dire quoi que ce soit. L’impact fut immédiat. Un craquement de bois et les cris de deux personnes effrayés pendant les dernières minutes de leurs vies.


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MessageSujet: Re: ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ].   ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ]. EmptyJeu 30 Juil - 23:37

PARTIE 5 : La suite des évènements.
Coeur de Pirate - Fondu au Noir


    La maison que possédait le notaire que Mr et Mrs Hakers employaient pendant leur vivant était spacieuse, lumineuse et agréable. Cela dit, Roxanne n’eut pas l’occasion de visiter la somptueuse demeure et elle préférait autant. Elle ne pouvait supporter l’idée que ses parents étaient une fois entrés dans ces lieux.
    Un autre homme était présent dans la pièce, dont Roxanne ne connaissait ni le nom, ni le visage. Cela dit, elle n’y fit pas attention et ne répondit même pas à sa salutation. Un tas de papiers organisés en paquets occupait le bureau du charmant notaire, dont Roxy ne se souvenait déjà même plus du nom. C’était un homme fort aimable, gentil et franc. Le genre d’hommes qu’appréciait son père, pensait Roxanne. Mais cela dit, il était aussi possible que l’homme agissait en conséquence aux drames qui frappaient la fillette depuis quelques semaines. Après s’être assis derrière son immense bureau en acajou, il invita la petite fille et Edgar à s’asseoir. Tous les trois savaient pourquoi ils se trouvaient ici, bien que l’enfant en doutait un peu. De l’autre côté du bureau, l’homme parlait, mais Roxanne n’écoutait pas. Elle se fichait de sa venue ici. A neuf ans à peine, son anniversaire suivant le jour du décès de ses géniteurs, Roxanne se fichait éperdument de ce qu’elle allait recevoir.

    - Mr Monraud, je vous prie de vous joindre à nous, dit le notaire en invitant l’homme qui était assit au fond de la pièce avec un geste de la main.

    C’est enfin que Roxanne s’aperçut réellement de sa présence, et qu’elle l’observa. Il était grand et musclé, rasé de près et tiré par quatre épingles dans son costume haut de gamme. Il affichait un petit sourire à l’intention de la gamine qui ne le lui rendit pas.

    - Miss Roxanne, nous sommes ici pour…
    - … Pour savoir quelle sera ma récompense d’être la raison de la mort de ma sœur et de mes parents, oui, je sais,
    lâcha Roxy sur un ton sérieux, se balançant sur sa chaise en se pinçant les lèvres.

    Aucun des trois hommes présents ne réagirent, troublés autant par la petite fille qui ouvrait la bouche depuis la première fois depuis un mois que pour toute la souffrance et l’aplomb que l’on ressentait dans cette unique phrase. Mr Le Notaire se racla la gorge et continua, évitant soigneusement le regard noir de la demoiselle vêtue horriblement depuis ces deux tragédies.

    - N’étant plus que la dernière héritière du testament de vos parents, Miss Roxanne, vous recevrez deux millions de livres sur un compte personnel à la banque. Vous ne pourrez toucher à cet argent qu’à votre majorité, soit dans une dizaine d’années environ. Si les termes du contrat ne sont pas respectés, une sanction juridique est envisageable, et la prison vous attend, en outre.

    Le notaire, vieil homme qu’il était, osa enfin un regard sur Roxy au dessus de ses petites lunettes rondes absolument ridicules. Aucune réaction de la part de la fillette, qui restait droite sur son fauteuil, la tête haute et le regard perçant l’homme de loi. Jetant un coup d’œil à ses papiers, Mr Le Notaire posa ensuite son regard sur Mr Monraud.

    - Selon la volonté de Mr et Mrs Hakers, Mr Monraud touchera d’une somme d’argent égale à cinquante mille livres et héritera de la demeure familiale.

    « … et héritera de la demeure familiale. » Cette phrase interpela Roxanne, qui tourna brusquement un regard plus surprit que haineux envers l’homme au costume. Fronçant légèrement les sourcils, Roxanne se demandait intérieurement qui pouvait bien être cet homme pour que ses parents lui lèguent leur maison. Comme s’il lisait dans ses pensées, l’étranger répondit à sa question.

    - Je suis Mr Monraud, mais ça, vous le savez déjà. Je suis… enfin j’étais, un collègue de votre père. Nous étions amis et il m’a beaucoup parlé de vous. Enchanté de faire enfin votre connaissance, Miss Roxanne, bien que j’aurais préféré vous rencontrer dans d’autres circonstances.

    Finissant sa tirade, il tendit une main vers Roxy de la chaise où il était assis. Roxy se contenta de le dévisager sans faiblir du regard et il baissa enfin sa main. Elle tourna sa tête vers le notaire, qui reprit à nouveau la parole.

    - Pour ce qui est d’Edgar, il héritait de la calèche et des chevaux et serait toujours bien accueilli dans le manoir des Hakers, quel qu’en soit le propriétaire.

    Edgar sourit, Roxanne aussi. Brièvement. Cela ne l’étonnait pas de ses parents, et Edgar n’était pas surprit non plus. Le notaire, face au silence, continuait donc.

    - Miss Roxanne logera dans sa maison natale mais se pliera aux ordres du propriétaire qui, dans le cas présent, est Monsieur Monraud. Je crois que ce sera tout.

    Le vieil homme aux cheveux grisonnants posa ses lunettes, et face au visage qu’affichait Roxanne, il soupira. Tripotant ses lunettes, il fixait la gamine dans les yeux et parla d’une voix douce mais à la fois dure.

    - Il faut que Miss Roxanne sache que Mr et Mrs Hakers étaient et demeurent toujours des gens honorables et généreux. Ils resteront à jamais…
    - Je n’ai pas besoin que quelqu’un qui n’a croisé qu’une ou deux fois mes parents me disent ce que je dois savoir à leur propos, merci,
    cracha Roxy d’un ton sec, coupant au passage la parole à l’homme de loi.

    Sans dire un mot, la jeune Roxanne se leva de sa place, tourna le dos aux deux hommes et, suivit d’Edgar, elle sortit du bureau, puis de la maison à tout jamais.
    ------------------------------------------------------------------------------------------
    - Quoi ? C’est une blague ? Quel connard…

    Un an s’était écoulé, et Roxanne avait bien changé. Âgé de dix ans, elle préférait se renfermer dans une carapace solide et rebelle plutôt que d’affronter sa douleur. La jolie petite fille attentive, gentille et généreuse avait lancé place à la près-adolescente détruite de l’intérieur et qui préférait monter une dure image d’elle pour se convaincre que la perte de sa famille ne lui faisait aucun mal. Elle était devenu grossière, indisciplinée et garçon manqué.
    Roxanne se trouvait dans sa chambre, assise sur son lit tandis qu’Edgar apparaissait dans l’encadrement de la porte ouverte. Ils étaient seuls dans la maison, Mr et Mrs Monraud étant de sortie en ce doux soir d’été.

    - Je ne crains que cela ne soit que la dure réalité. Et s’il vous plaît, veuillez soigner votre vocabulaire, Miss Roxanne. Vos parents n’auraient pas aimé vous voir vous comporter de pareille façon.

    Il revenait une nouvelle fois sur le sujet. Pourquoi, depuis un an que le drame c’était produit, on parlait toujours de Mr, Mrs et Miss Kathleen Hakers ?

    - Oui, sauf que mes parents ne sont plus là, alors arrête de me parler d’eux, Edgar.

    Au moins, l’enfant avait recouvré la parole. Edgar soupira, et une vague de tristesse passa sur son visage.

    - Miss Roxanne, moi aussi je pleure leur mort, mais je respecte leur mémoire. Ils ont été très généreux envers moi. J’étais âgé, sans emploi et personne ne voulait de moi. Ils ont acceptés de m’engager comme major d’homme pour que je m’occupe des affaires de Monsieur et des filles de Madame. Mes meilleurs souvenirs résident dans cette maison. Mais ce temps est révolu. Mr Monraud nous chasse. Et nous n’avons plus d’argent, votre compte se trouve au plus bas, et nous avons déjà enfreint des règles en nous servant de cet argent avant votre majorité. Si Monraud l'apprend au notaire, je ne préfère pas penser aux conséquences.

    Voilà le pourquoi du comment. Roxanne ne répondit rien, serrant les dents. Ils étaient à la rue. Mr Monraud y était enfin parvenu. Le premier mois, le soi-disant ami de ses parents s’était montré gentil et compréhensif. Puis il avait commencé à charger Roxanne de corvées accordées aux pires des femmes de ménages. Et ensuite, il avait commencé à prélever de l’argent sur son compte lors de rares occasions tel qu’à Noël ou à Pâques, mais prenant une somme d’argent beaucoup trop importante pour un simple cadeau de fête. Soudain, un piano était apparu dans la pièce principale du manoir et Roxanne avait été obligée d’apprendre à y jouer, uniquement pour le plaisir de Monsieur. Des réparations tels que la rénovation du toit ou bien que l’agrandissement du bureau des Hakers avaient été effectuées dans la maison rapidement après le décès des ex-propriétaires. Et maintenant qu’il n’y avait plus d’argent, il prétendait ne plus pouvoir supporter une enfant semblable à Roxanne dans cette maison. Quant à Edgar, il expliquait payer quelqu’un qui ne servait pas à grand-chose et l’encombrait plus qu’autre chose. Il n’y avait pas d’autre solution que d’obéir aux volontés du maître de maison. C’était la seule issue. Edgar la ramena à la réalité.

    - Préparez vos affaires, Miss Roxanne. Monsieur a été très clair. Il ne veut pas nous voir à notre retour, sinon, nous passerons un long séjour en compagnie des forces de police. Monraud a le bras long, détrompez-vous.

    Edgar quitta la pièce et ferma la porte, laissant Roxy seule assise sur son lit. Tout en rangeant ses quelques affaires, elle se laissait aller à ses larmes, regrettant tellement le temps révolu.
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MessageSujet: Re: ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ].   ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ]. EmptyVen 31 Juil - 23:02

PARTIE 6 : Une fille miraculée, un garçon miraculeux.
Musique au Piano.


    L’hiver était froid, cette année encore. Roxanne passait son deuxième hiver, seule, dans le froid glacial de Londres, à errer à la recherche d’une âme charitable. Mais Roxanne ne se faisait pas trop d’illusions. Personne ne lui viendrait en aide. Qui voudrait être généreux envers la petite fille orpheline et sans argent qu’elle était ? Dans le coin d’une ruelle sombre, Roxanne, grelottante, tentait de se réchauffer dans une couverture bleue à moitié déchirée, de couleur plutôt marron désormais. Son gilet trop petit sur les épaules, un pantalon sale troué aux genoux et les pieds nus, Roxanne passait une nouvelle journée dans la crainte de ne pas en voir une nouvelle. Si elle mourrait, cela dit, cela lui offrirait un certain soulagement. Elle retrouverait Kathleen, avec qui elle avait tant partagé, comme la fois où elles avaient piqués du chocolat à Edgar sans que celui ne s’en rende compte ou encore le jour où elles avaient faits croire à leur mère qu’elles se rendaient chez le docteur alors qu’elles se rendaient en cachette chez leurs amis. Roxanne et Kathleen avaient toujours été très liées et elles le restaient malgré la mort de cette dernière, bien que cela ne soit plus difficile que prévue. A l’époque, on entendait jamais de Roxanne sans Kathleen, pas de Kathleen sans Roxanne. Tout cela semblait si ironique, tellement impossible que Roxy en riait même parfois. Elles étaient inséparables et indispensables l’une de l’autre. Elles s’oxygénaient mutuellement, et depuis que Kathleen était partie, Roxy avait l’impression de ne plus vivre, elle survivait juste, avançant sans but, sans ambition. Passerait-elle toute sa vie plongée dans le passé et dans le remords ? Au fil du temps, Roxy avait finalement réussi à se convaincre partiellement de son « innocence » dans la mort de ses proches. Oui, car il n’y avait pas que Kathleen, qui était partie. Mr et Mrs Hakers avaient laissé un vide considérable derrière eux, livrant Roxanne à son propre destin. Ce qu’elle trouvait encore plus douloureux, c’était le fait qu’elle n’est plus de maison et que ses parents aient pu faire confiance à un homme tel que Monraud. Roxanne et Edgar, qui avait finalement trouvé du travail, au plus grand soulagement de Roxanne, avaient tout faits pour l’empêcher de s’emparer de la fortune familiale, en vain. Cela dit, les voisins et collègues des Monraud gardaient un œil sur eux et se méfiaient d’eux. Madame n’en avait que faire, mais Monsieur en était vraiment dérangé, même s’il ne le montrait pas. Monraud était vraiment un sale type, mauvais, malsain et manipulateur plus que jamais sous ses airs d’homme charmant et attentionné. Tenez, quant on parle du loup…
    Au bout de la ruelle sombre, en cette nuit de décembre, une ombre plus sombre encore que la nuit encre se coulait doucement en direction de la gamine. En vivant dans l’obscurité continuelle de son coin, elle ne voyait jamais personne à part Edgar qui lui apportait souvent de quoi manger dans la plus totale discrétion. Si Edgar se faisait surprendre a apporter en douce de la nourriture à une mendiante, il serait renvoyé et tout les deux n’avaient pas franchement besoin de ça. C’est donc pourquoi elle distinguait parfaitement l’homme qui se détachait de l’obscurité. Et cet homme n’était pas Edgar. Malheureusement pour elle, Roxanne savait de qui il s’agissait. Elle se recroquevilla encore plus sur elle-même, tremblant plus violemment encore, et ce n’était pas de froid. Monraud s’avançait encore plus, puis s’arrêta à environ deux mètres d’elle. Il tenait quelque chose à la main, que Roxanne reconnut avec effroi. Sa voix s’éleva, si familière et étrangère à la fois.

    - Désolée, Miss Roxanne, mais c’est la seule issue. Je vous avais prévenu mais vous n’avez rien voulu écouter. Dommage. Personne ne gagne contre moi. Même pas vos parents.

    Un spasme la parcourut toute entière. Sa voulait dire quoi, ça ? Que cet homme avait souhaité la mort de ses parents ? Elle se leva spontanément et se mit à courir avec une rapidité surprenante, espérant fuir d’ici le plus vite possible. Mais encore une fois, elle était bien loin de la réalité. Un bruit de revolver qu’on charge l’arrêta dans son élan effréné. A moins que ce ne soit la balle qui se longea dans son abdomen qui la fit se retourner. Les larmes aux yeux, la souffrance aux tripes, elle tomba à genoux, crachant du sang et respirant avec difficulté. Monraud s’approcha tandis qu’elle faisait tout pour survivre.

    - Je vous le répète, Miss Roxanne. Personne ne gagne contre moi. Et surtout pas une petite peste dans votre genre !

    Maintenant allongée au sol, le flanc en sang, elle se rendit à peine compte de Monraud qui l’enjambait et partait sans laisser trace de son passage. Enfin presque. ----------------------------------------
    Roxanne gisait toujours au sol, saignant abondamment, dangereusement. Qu’est-ce qui se passerait ? Survivrait-elle ? Rejoindrait-elle ses parents et Kathleen dans l’au-delà ? Tout ce qu’elle savait pour le moment, c’est qu’elle souffrait atrocement. De façon inimaginable. Sa vue se troublait, une fois par ses flots de larmes, d’autres fois par frisson. Elle sentait le goût du sang partout, dans sa bouche, dans son nez, dans son corps. Le liquide poisseux et chaud s’étendait en une flaque qui s’agrandissait au fil des minutes. Sa vue se brouilla une nouvelle fois. Elle entendit du bruit. Peut-être était-elle victime d’hallucinations. C’était fort probable, lorsqu’on arrive aux dernières minutes de sa vie. Une ombre se dessina devant ses yeux, une ombre qu’elle aimait déjà sans la connaître. Une ombre de taille modeste. Cette silhouette floue grandissait rapidement et Roxy devina qu’elle s’approchait. Oui, elle souhaitait que cette ombre approche, pour lui donner un coup fatal et pour qu’elle en finisse. Un pâle visage se trouvait à quelques centimètres du sien, mais elle n’y voyait pas grand-chose, entre l’obscurité et ses troubles visuels. La personne ne parlait pas. Roxanne sentit deux mains qui se glissaient sous son corps et cela provoqua chez elle un nouveau spasme de douleur. On la soulevait de terre avec une telle force qu’elle devinait que cette personne était un garçon. Jeune, certes, d’après sa taille, mais fort. La douleur lui tiraillait les entrailles, le sang coulait toujours et elle suffoquait, pleurant et respirant par intermittence. Elle reporta son attention sur le visage du garçon, mais il ne la regardait pas, et semblait lointain. Oui, vraiment loin. Il était loin. A moins que cela ne soit elle qui partait.


    PARTIE 7 : Un douloureux réveil.


    La vie était facile à donner, facile à prendre. Mais pourtant si difficile à vivre. Pourquoi, c’était un secret de la nature. Eviter les problèmes était mission impossible. Impossible était un mot que Roxanne connaissait bien. Pourtant, il s’avérait qu’à chaque fois qu’elle l’utilisait, la nature lui prouvait le contraire. Roxanne avait été une petite fille modèle et gentille, heureuse et joyeuse durant son enfance. Elle ne manquait de rien mais en demandait toujours encore. C’était au cours de ces deux dernières années qu’elle avait prit conscience du rêve qu’elle avait vécu durant ses dix premières années. Deux ans c’était écoulé depuis sa première journée passé dans la rue. Elle avait douze ans maintenant, et bientôt treize. Cet anniversaire, elle le craignait plus que tous les autres. Car, même si ces superstitions paraissaient idiotes, le 13 portait malheur. Sa sœur était morte le 13, Roxanne était née le 13 décembre et il lui avait été donné de ne rencontrer que des malheurs. Et Monraud avait 31 ans. Le chiffre 13, à l’envers. Ce n’était pas simplement quelques superstitions qui angoissaient Roxanne, mais plutôt le fait de célébrer une nouvelle année sans ses parents.
    Les songes de Roxanne furent interrompus par une douleur atroce, une douleur qu’elle avait déjà ressentie récemment mais dont elle ne se souvenait pas de la provenance. Roxy ouvrit des yeux endormis et se retrouva dans une chambre, allongée dans un lit qui n’était pas le sien. Une jolie tapisserie représentant un majestueux coucher de soleil ornait tout le pan de mur face au lit. Celui-ci, à baldaquins, plaisait à Roxanne, qui trouvait vraiment agréable de dormir dans un lit moelleux et bien chaud. Cela dit, elle n’était plus trop d’humeur à se concentrer sur ce confort car la douleur se fit encore plus présente, au niveau de son ventre. Elle souleva sa chemise de nuit, et Roxy remarqua un bandage qui lui encerclait tout l’abdomen. Respirer lui faisait mal et cette gêne la sortit totalement de son réveil, bien qu’elle était faible et qu’elle n’ait pas la force de bouger, ni de parler. Rien que respirer l’épuisait. Roxanne, la tête du côté droit, examinait la porte aux motifs variés lorsqu’elle s’ouvrit silencieusement lançant apparaître un homme d’une trentaine d’années qu’elle connaissait si bien. Mais il avait également été là lorsque Kathleen était tombée dans la marre. Et lorsqu’elle…
    Roxane eut la force de lui sourire faiblement, et il lui demanda si ça allait. Elle répondit par un sourire et un hochement de tête, la seule chose dont elle était capable à cette heure-ci. Le docteur, parlant d’une voix douce, s’éclipsa de la pièce.

    - Je vous laisse avec votre ami, Miss Roxanne, dit le docteur à la veste grise avant de refermer la porte.

    Roxanne fronça les sourcils. Un ami ? Quel ami ? Roxanne redressa la tête avec un froncement de nez qui lui était propre. Elle parcourut la pièce du regard, et ce n’est que lorsqu’elle arriva à la fenêtre sur sa gauche qu’elle remarqua le jeune garçon qui observait le jardin de là où il était, debout appuyé contre le mur. Roxy ouvrit de grands yeux, puis elle commença à tousser, ce qui l’obligea à se rallonger totalement sur le lit, le visage tourné vers l’étranger. Il était plutôt beau garçon, il fallait l’admettre. Jeune, comme elle, même si elle le croyait plus âgé qu’elle. Les bras croisés sur un T-shirt noir, il n’avait rien d’extraordinaire. Il tourna la tête vers le lit. Ouais bon, il était super beau quand même et Roxanne évita son regard, plutôt gênée de l’intrusion d’un inconnu dans un endroit si… intime. Le garçon s’en rendit compte et sourit, puis, toujours à la verticale, il reposa son regard sur le jardin de la maison. Roxanne ne put s’empêcher de l’observer une nouvelle fois, et lorsqu’il tourna sa tête vers elle, elle le laissa l’observer. Roxy ne parlait pas. Ce n’était pas elle qui avait à ce justifié. Le garçon sourit une nouvelle fois, puis il s’assit dans le fauteuil qui se tenait au chevet de Roxanne. L’avait-il veillé toute la nuit ? Secrètement, Roxanne s’avoua que cela ne la gênait pas. Elle se sentait bizarrement en sécurité. Peut-être était-ce tout simplement le fait qu’elle avait une table avec un petit déjeuner généreux devant son nez. Ou parce qu’elle avait passé une nuit agréable, bien que difficile dans des draps propres et réconfortants. Ou encore parce qu’il était là, son sauveur sans qui elle serait toujours dans la rue, le corps livide, ses quatre litres de sang en dehors du corps. Adossé au fauteuil, il prit enfin la parole en la regardant d’un regard compatissant et désolé.

    - Pour répondre à ta question, je m’appelle Nathan. Qu’est-ce que je fiche ici ? C’est moi qui t’ai trouvé dans la ruelle, juste après que tu te sois fait tirée dessus. La détonation m’a alerté. Et tu as été gravement blessé au ventre, ton bandage en est témoin. Je t’ai emmené chez le docteur, mais tu t’es évanoui avant d’arriver, ce qui n’était pas plus mal, car tu souffrais atrocement. Tu as des côtes cassées. Ton foie a été sérieusement amoché et le docteur a du réagir vite. Le foie est un organe qui se régénère. Nos deux sangs étant compatibles, il a prélevé une partie de mon foie pour te le transplanter.

    Nathan se tut. Ce qui ne fut pas plus mal, d’ailleurs. Roxanne redressa la tête, fixant le tissu gris souris du lit à baldaquins. Alors, si ce garçon, en plus de lui être venu en aide, ne lui avait pas donné une partie de ses organes, elle ne serait plus en vie à l’heure qui l’était ? C’était plutôt frustrant, pour une gamine de 12 ans. Roxy ferma les yeux, pensait à ses parents, à Kathleen, à la maison, à la marre, à la mort des gens qui étaient les plus chers à son cœur, à Mr Monraud et ses actes déplacés, au coup de feu et à la maison du docteur… Et puis à cet adolescent, surgit de nulle part qui semblait bien déterminé à lui sauvert la vie. Des larmes perçaient à travers ses yeux clos, dans le silence le plus total. Dans un murmure, le garçon lui glissa une phrase à l’oreille.

    - Je suis désolée…

    Cette phrase, elle l’avait tant pensé, tant prononcé qu’elle finissait par l’écœurer. Roxanne se contenta de renifler pour ravaler ses larmes et d’hocher la tête. Elle aussi, elle était désolée.

    - Je… J’ai une dernière chose à te dire, avoua Nathan.

    Elle braqua rapidement un regard humide sur lui, parlant d’une voix enrouée.

    - Ce… Cela ne peut pas… Mmh… Cela ne peut vraiment pas attendre ? supplia Roxanne.

    Le gamin se pencha un peu plus vers elle en un hochement de tête négatif.

    - Non, lâcha Nathan. Je suis un kurokami.


    ET AU DELA :

    PRECISION : *Est fan du concept*
    MA PHRASE FETICHE : ( ou les codes, si vous préférez x). ) Moi, plaisir ? Naaaan x).
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MessageSujet: Re: ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ].   ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ]. EmptyLun 3 Aoû - 11:04

    Tu peux jouer, bien sur.
    Jolie présentation. Et puis y a du pleiiiin de dialogue dans ton histoire, ça change des gros blocs de texte xP. * surtout en ce qui me concerne. /PAN/ *.

    PS : T'étais pas obligée d'exactement reprendre la formation de mon histoire pour faire la tienne x').
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MessageSujet: Re: ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ].   ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ]. EmptyJeu 6 Aoû - 22:09

    Merci =3.

    La formation de ton histoire ? C'est à dire ? Partie 1, 2 ... ?

    * va voir sur la présentation d'Ama *
    Ah oui. Désolée, j'avais pas fait gaffe que t'avais la même formation d'histoire =S Je change si tu veux.
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MessageSujet: Re: ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ].   ♪ ~ Roxanne Hakers [ Fini ]. EmptyVen 7 Aoû - 12:22

    Ouais, t'avais " pas fait gaffe ".
    C'est fait maintenant de toute manière.
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